Titre (Dublin Core)

fr [Fouille de la rue du Petit Cupidon : Vue photographique latérale, vers l’ouest, de l’enfilade de blocs calcaires F309]

Auteur (Dublin Core)

fr DE FILIPPO, Raphaël

Date de création (Dublin Core)

fr 2018

Description du contenu (Dublin Core)

fr L’opération archéologique se situe dans l’emprise de l’ancienne clinique Saint-Augustin à Tours, contenue entre la rue du Petit Cupidon et la rue des Ursulines, c’est-à-dire au-dehors immédiat de l’enceinte du castrum tardo-antique et en lisière orientale de l’agglomération gallo-romaine et médiévale. L’ouverture de deux grandes tranchées exploratrices perpendiculaires à la courtine castrale révèle la présence de deux fossés superposés. Le plus ancien est tracé à la suite de la construction de l’enceinte castrale, datée de la fin du IIIe siècle lors de la fouille plutôt que de la deuxième moitié du IVe siècle, et de l’incorporation dans son périmètre de la façade hémicyclique sud de l’amphithéâtre. L’installation dans le courant du VIe siècle d’une unité d’habitation dans l’emprise des fossés établit sans conteste leur désaffectation. Le dégagement dans les deux tranchées des vestiges d’une turcie est assurément une découverte majeure : aussi bien pour l’éclairage immédiat qu’elle apporte à la compréhension du vallum des Archives que pour l’histoire des levées ligériennes. Son incidence est essentielle dans la définition du périmètre urbain de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Age. Elle est positionnée le long du front est du castrum contre lequel déferlent les débordements de la Loire. L’établissement exclusif d’une aire d’inhumation des IXe -Xe siècles dans l’emprise du corroi de la turcie, sans doute arasée dès la fin du VIIIe siècle, évoque les pôles funéraires disséminés du IVe au Xe siècle.
Le renouvellement du système défensif fossoyé doublant l’enceinte castrale, restauré à la suite de l’injonction de Charles le Chauve en 869, est signifié par un fossé ouvert perpendiculairement à la courtine du castrum. Ce fossé est daté des Xe et XIe siècles. Il aurait été connecté à un nouveau fossé défensif longeant les murs qu’il alimentait en eau. A la suite du déclassement de la vieille muraille médiévale, consécutif à l’édification de la grande enceinte urbaine bastionnée du XVIIe siècle qui l’enserre, le secteur de la clinique Saint-Augustin est sans doute, dès le XVIe siècle, couverts de ces jardins. Au XIXe siècle, l’activité d’un atelier de potier-faïencier témoigne de la lente mutation du secteur en l’actuel quartier résidentiel.
L’unité d’habitation alto-médiévale (Str.3) a été mise au jour dans l’angle nord-ouest du bâtiment hospitalier. Les éléments les plus constitutifs de cette ancienne unité de construction sont : une aire en terre battue à surface noire de suie supportée par un radier de blocs de pierre, la sole d’un foyer ou d’un four. D’autres blocs de pierre plus ou moins assemblés ou isolés en périphérie pourraient correspondre à des reliquats de structures murales ou de socles de supports verticaux, tels des poteaux en bois.
La photographie montre un alignement de blocs calcaires disposé sur l’épaisseur de sable qui recouvre directement l’aire en terre battue noirâtre. À une quinzaine de cm au-dessus du dernier état de ce sol, les pierres brutes ou à peine équarries sont agencées en une seule file nord-sud légèrement courbe. De modules disparates allant du simple au triple, les blocs ne paraissent pas avoir été liaisonnés ni placés en tranchée mais simplement posés à terre où ils furent ensuite noyés dans les sables. Rien n’assure que cette installation corresponde à quelque aménagement de l’unité de construction quand il est davantage probable que les matériaux en ont été prélevés alors que celle-ci était déjà en état d’abandon.

Localisation (Dublin Core)

fr Tours, rue du Petit Cupidon, rue des Ursulines

Chronologie (Dublin Core)

fr Moyen Age

date début - date fin (Dublin Core)

fr 600/1299

Support et technique (Dublin Core)

fr Photographie numérique