Titre (Dublin Core)

fr [Fouille de la rue du Petit Cupidon : Les fosses sépulcrales à peine perceptibles dans le corroi d’argile orangée, dans le secteur est de la zone 3]

Auteur (Dublin Core)

fr DE FILIPPO, Raphaël

Date de création (Dublin Core)

fr 2018

Sujet (Dublin Core)

fr fouille préventive, fouille archéologique, fosse, squelette

Description du contenu (Dublin Core)

fr L’opération archéologique se situe dans l’emprise de l’ancienne clinique Saint-Augustin à Tours, contenue entre la rue du Petit Cupidon et la rue des Ursulines, c’est-à-dire au-dehors immédiat de l’enceinte du castrum tardo-antique et en lisière orientale de l’agglomération gallo-romaine et médiévale. L’ouverture de deux grandes tranchées exploratrices perpendiculaires à la courtine castrale révèle la présence de deux fossés superposés. Le plus ancien est tracé à la suite de la construction de l’enceinte castrale, datée de la fin du IIIe siècle lors de la fouille plutôt que de la deuxième moitié du IVe siècle, et de l’incorporation dans son périmètre de la façade hémicyclique sud de l’amphithéâtre. L’installation dans le courant du VIe siècle d’une unité d’habitation dans l’emprise des fossés établit sans conteste leur désaffectation. Le dégagement dans les deux tranchées des vestiges d’une turcie est assurément une découverte majeure : aussi bien pour l’éclairage immédiat qu’elle apporte à la compréhension du vallum des Archives que pour l’histoire des levées ligériennes. Son incidence est essentielle dans la définition du périmètre urbain de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Age. Elle est positionnée le long du front est du castrum contre lequel déferlent les débordements de la Loire. L’établissement exclusif d’une aire d’inhumation des IXe -Xe siècles dans l’emprise du corroi de la turcie, sans doute arasée dès la fin du VIIIe siècle, évoque les pôles funéraires disséminés du IVe au Xe siècle.
Le renouvellement du système défensif fossoyé doublant l’enceinte castrale, restauré à la suite de l’injonction de Charles le Chauve en 869, est signifié par un fossé ouvert perpendiculairement à la courtine du castrum. Ce fossé est daté des Xe et XIe siècles. Il aurait été connecté à un nouveau fossé défensif longeant les murs qu’il alimentait en eau. A la suite du déclassement de la vieille muraille médiévale, consécutif à l’édification de la grande enceinte urbaine bastionnée du XVIIe siècle qui l’enserre, le secteur de la clinique Saint-Augustin est sans doute, dès le XVIe siècle, couverts de ces jardins. Au XIXe siècle, l’activité d’un atelier de potier-faïencier témoigne de la lente mutation du secteur en l’actuel quartier résidentiel.
L’opération a permis de mettre au jour une trentaine de sépultures sur le site de l’ancienne clinique des Augustins. Rien ne distingue globalement ces ensembles, d’importance et de densité très inégales, dans leur recrutement démographique et les modes d’inhumation. Ces aménagements sont datés du IVe aux Xe -XIe siècles. Les observations relatives aux modes de dépôt des défunts n’ont pu donc être effectuées que parmi les douze sujets fouillés manuellement. La détection des tombes s’est faite lors de l’apparition des ossements, faute d’une lisibilité suffisante des limites de fosses.

Localisation (Dublin Core)

fr Tours, rue du Petit Cupidon, rue des Ursulines

Support et technique (Dublin Core)

fr Photographie numérique

Droits (Dublin Core)

fr Reproduction soumise à autorisation, contacter : https://www.inrap.fr, le service gestionnaire.

Lieu de conservation / gestion des droits (Dublin Core)

Référence bibliographique (Dublin Core)

fr DE FILIPPO Raphaël (dir.), Tours, rue du Petit Cupidon, rue des Ursulines, ancienne clinique Saint-Augustin : De aggeribus juxta ligerim faciendis … Une turcie de protection urbaine alto-médiévale, rapport de fouille 37 261 106 OP, Pantin, 2018.